Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
Par olivier et marianne
Mingala ba !
Voici la suite de nos impressions birmanes, avec les images du lac Inle...
Immense lac d'altitude à 900 m (il fait frisquet lors des ballades en pirogue au petit matin!), il est habité par une autre minorité, les Inthas, qui nous y promèneront en pirogue car on n'y accède pas par la route.
La vie des villages lacustres offre des images d'un autre temps sous la belle lumière d'hiver, avec les montagnes brumeuses en arrière-plan...
Les pêcheurs se prêtent avec complaisance aux photos de leur posture très particulière pour ramer... avec la jambe, pour avoir les mains libres pour la pêche !
Les limites de l'eau et de la terre sont imprécises.... car les Inthas ont créé une méthode de culture très spécifique, les jardins flottants, que l'on vient entretenir et récolter en pirogue.. pour alimenter tout le pays en fruits et légumes.
Et même si, nous a t'on dit, certains sont plus là pour la pose en vue des photos des touristes que pour la pêche.. il n'empêche que les images (posées ou pas) semblent intemporelles...
Les occasions de balades aquatiques sont multiples et les innombrables bras de rivière permettent des escapades dans les terres... comme ici le départ de la rivière qui mène au village d'In Dein
Les stupas en ruine d'In Dein resteront comme un endroit magique entre lesquelles flâner en état second (une des rêveries suggérées dans le titre de l'article...) comme à la recherche du temps perdu..
Et si il y a forcément dans ce décor une réminiscence des films d'aventure de son enfance, c'est qu'il y a bien dans ces ruines un trésor à découvrir... mais le truc , c'est qu'il est immatériel et vous parle du temps qui passe et d'autres aspirations humaines que celles de notre société nombriliste...
De belles rencontres surgissent au milieu des ruines....
Elles ont traversé le temps pour nous transmettre leur grâce....
Une foret d'or et de terre s'élève vers le ciel...
Et le Bouddha continuer d'insinuer en vous la certitude du vide que le matérialisme porte en lui..
Si, Si ! Il fait ça, le Bouddha... Même à nous, Marianne et Olivier ! Réfléchissez bien avant un voyage ici.. ça tape comme je l'ai déja dit...
Et pendant la méditation silencieuse d'un moine, la lumière joue avec toutes les créatures vivantes qui ont leur place dans le monde, tel que le boudhisme le rêve...
Et au retour, on se perd dans le dédale de canaux des villages au bord du lac ou la vie semble glisser à un rythme qui nous est étranger...
Les cités lacustres du lac Inle, comme des mini-Venise orientales , déploient leurs sortilèges...
Et soulèvent leur question pénétrante : comment un pays si pauvre peut-il dégager autant de sérénité ?
Qu'est ce qui, dans ce décor semble rendre la vie plus simple à vivre ?
Une vie en miroir de la notre, à contempler comme des reflets sur l'eau, à la fois si semblables et si différents... si proches et si lointains...
Et se fragilisent les certitudes... sur ce qui est l'envers ou l'endroit....
Quelque chose se passe en vous sur les bords du lac Inle... et vous laisse ensuite .... Je ne sais pas.... différend.
Allez... Pyan do mai !
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