Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
En pensant aux lecteurs du blog confinés chez eux... (et en attendant de retourner à l'hosto demain tenter de gérer l'ingérable), je viens vous offrir un peu d'ailleurs pour vous changer les idées pour un instant... garanti sans virus !
Apres la halte précédente à Cochin, l'heure était venue de rejoindre un peu plus au Sud, la destination phare du Kerala : Allepey, la grosse bourgade ou l'on embarque pour une balade en bateau de 24 heures sur les backwaters...
Pardon ? C'est quoi les backwaters ?
Et bien, un inextricable réseaux de lagunes et de canaux qui s'étire tout le long de la côte du Kerala.. (sur 1500 kms quand même !) dessinant des paysages d'une douceur et d'une quiétude troublante..... que les touristes viennent goûter, de plus en plus nombreux...
L'offre touristique a engendré un concept au succès explosif, les house-boats (ou kettuvalam), bateaux a fonds plats, initialement utilisés pour le transport des marchandises sur le réseau de canaux puis convertis en maison flottantes (c'est à dire avec chambre et cuisine !) au charme irrésistible, sur lesquels on part pour une virée idyllique de 24 heures avec nuit au milieu des rizières...
Bon... je n'esquiverai pas la controverse sur cette offre touristique, controverse qui dit que ces centaines (il y en aurait pres de 600 !) de bateaux a moteurs.... d'une part créent un certain embouteillage et surtout d'autre part, mettent en péril l'écosysteme des lagunes...
En ce qui concerne l'embouteillage .. c'est vrai qu'au départ on est un peu à la queue leu leu.. pour une balade d'une heure ca serait effectivement décevant mais pour 24 heures.... c'est tellement grand qu'on est très vite tranquille, vous en jugerez sur les photos..
Et en ce qui concerne l'hypertrophie de l'activité, on s'est dit que les visiteurs n'ont pas forcement à toujours culpabiliser en faisant les activités qu'on propose sur place.. Comme le gouvernement l'a fait dans un autre pays, la Thailande, (bien tardivement c'est vrai) pour préserver les écosystemes dans certaines zones hypertouristiques, c'est quand meme le rôle du gouvernement local de réguler les choses et de limiter les autorisations pour qu'il y ait, je ne sais pas..... 100 bateaux et non 600...
Définir une sorte de moyen terme entre pas de touristes et le tourisme de masse...
Alors on a décidés de ne pas se sentir coupable, et on est bien parti pour cette balade mémorable...
Après une ambiance effectivement un peu embouteillée au départ, on se retrouve vite tranquille avec une ambiance de voie fluviale paisible (et pourtant on était en haute saison touristique de décembre / janvier : la saison ou il n' y a pas de mousson et ou.. il fait moins chaud!)
De petits canaux inaccessibles a notre house boat partent sur les cotés (nous les avons explorés différemment ensuite, ce sera l'objet d'un autre article)
Il n' y a pas que les touristes, les kéralais aussi utilisent la voie fluviale en transports en communs et voici donc .. un arret de "bateau-bus".
On rappelle au passage qu'on est dans un état communiste, et le drapeau rouge n'est donc pas vraiment une surprise ... mais on ne s'attendait à tomber sur le Che !
C'est toute une vie qui glisse le long des canaux comme alanguie, bien que laborieuse... comme on le voit, avec le transport des marchandises...
ou bien un pêcheur qui s'en va pour la pêche en fin de journée
On installe ses filets parfois sans se compliquer la vie, devant la maison...
Glissant doucement sur l'eau devant les maisons, les scènes de vie se succèdent...
Et c'est tantôt la douche très sérieuse avec maman en bordure du canal
tantôt ça tourne à la baignade et aux éclats de rire des enfants...
Puis vient le soir....où se poser pour le dîner et la nuit tout en continuant d'observer la vie des backwaters dans la lumière qui se fait flatteuse.... tandis que chacun rentre chez lui au jour qui s'en va.
Et j'aurai longtemps en tête ce lever de soleil paisible et silencieux quand tout le monde dormait encore.... après une nuit loin du monde.
Et nous poursuivent depuis.... ces paysages ou la limite de l'eau et de la terre se perd dans le reflets de la lumière du matin. Les backwaters... ça vous tape !
Allez... Pooyvaraam !