Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
L'hopital, tétanisé, s'est mis au ralenti à La Réunion ou le nombre de cas de Covid est encore "gérable", et ou nous espérons tous que le confinement qui a été plus précoce ici nous évitera le drame qui prévaut en Europe... Du coup, toutes les activités "non covid" sont figées... et ma belle spécialité en fait partie .. me revoilou donc sur le blog pour vous distraire ...
Je vous emmène en 2002, ou les enfants avaient (voyons.. je pose 4 et je retiens 2..) 15 et 13 ans... année à marquer d'une pierre blanche car... ce fut la dernière année a être partis au bout du monde tous les 4 ensemble... Et oui...l'année suivante... à 16 ans... c'était bien plus tentant de partir en stage d'équitation dans les Cévennes que de prendre l'avion avec les parents....et c'en fut fini des voyages à 4...
Nous avions donc choisi cette année là de mettre nos pas dans ceux d'un routard pas comme les autres...
Un routard qui, quand il revient d'un tour du monde en bateau, ne fait pas un petit blog de voyage comme certains qui se croient malins, mais un livre fameux , "Le voyage du Beagle"... et tire, de ce voyage, excusez du peu, la théorie de l'évolution.. C'est la qu'un auteur de blog se sent tout petit ;-)
Pour ceux qui hésitent (c'était mon cas) à situer les iles Galapagos sur la mappemonde, un petit coup de pouce...
Annexées au 19 ° siècle par l'Equateur, elles sont restées une province de ce pays, même si leur statut est spécial : c'est un parc national dont le tourisme est très règlementé (pas assez au gré des associations environnementales, comme toujours..)
II faut faire escale à l'aéroport de Quito, et prendre ensuite un petit avion à condition de s'être déclaré comme visiteur auparavant et que le quota ne soit pas atteint...
Le temps de faire le trajet (c'est à 1000 kms quand même) et l'on débarque à l'unique aéroport de l'archipel, à Puerto Ayora, dans l'île de Santa Cruz.
La nous attendait le petit bateau (capacité d'une douzaine de touristes, si je me rappelle bien) qui allait nous emmener 8 jours d'île en île (enfin.. dans celles qui sont accessibles a un nombre très réglementé de touristes.. car bon nombre d'iles sont des sanctuaires interdits..) Et, après un délai de quelques heures à ce que la scopolamine agisse contre le mal de mer, a commencé... la magie
En dehors de l'ile de Santa Cruz, la majorité des autres îles sont indemnes de la présence humaine et la nature offerte donne l'illusion d'être...originelle ..
Une semaine pour se transformer en naturalistes amateurs avec une pensée inévitable pour le grand Charles D. qui en a tiré sa théorie. Bon, ça lui a pris du temps quand même... il a longtemps bossé en rentrant.. mais quand meme ... il ya des routards qui en ont plus dans le ciboulot que d'autres ;-)
Les paysages de ces petites îles battues par les tempêtes... (ou la vie a livré, pour perdurer, un combat plus facile à concevoir que dans d'autres lieux du globe) sont austères...
Voire.. très austères....
Selon les îles et la façon que la vie végétale a choisi pour plus ou moins se développer (différente pour chaque île c'est tout l'interet du truc!) L'ambiance volcanique y est frappante (on est sur.... le point chaud des Galapagos !)
Et sur telle île, telle espèce végétale a réussi à s'accrocher..
Sur l' autre île c'est une autre espèce qui s'en est sortie.. puis s'est adaptée.. Genre.... si il y a des animaux terrestres gourmands de mes fruits (des iguanes ndlr) , je développe des épines sur le tronc pour les empêcher de bouffer mes fruits.. sur telle autre ile, s'il n' ya pas d'animaux terrestres ... pas besoin d'épines !
On se sent des naturalistes amateurs, on vous dit !
Et puis au sein des ces paysages arides, les espéces endémiques sont au rendez-vous .
La première qui saute aux yeux dès qu'on accoste sur une plage par petits groupes très réglementés : l'otarie des Galapagos... Elle ne sera pas difficile à observer, comme pratiquement toutes les espèces locales, elles n'ont pas de prédateurs (sur terre.. parce que dans l'eau il faut compter avec les requins..) et elles sont donc d'une absolue indifférence aux êtres humains. Les conditions d'observation sont de ce fait extraordinaires.
Il ne reste qu'a choisir entre les photos de cet animal aux étranges pattes bleues
Que ça soit leur vie sociale
ou les attendrissants juvéniles..
Carrément craquants...!
Au dela de la plage, les sentiers sont strictement balisés pour limiter l'impact sur l'écosysteme.... mais les animaux n'en ont cure et il faut bien prendre garde ou on met les pieds pour ne pas (comme j'ai failli le faire) marcher sur un nid ou un oiseau posé au milieu du sentier et qui n'a pas la moindre envie de s'écarter !
Le premier oiseau par le nombre .. le fou à pieds bleus avec son regard ahuri que l'on peut photographier de près comme jamais je n'ai approché un oiseau !
Les rapports sociaux et les parades de séduction sont... à se tordre de rire
C'est resté dans mon souvenir, après toutes ces années, l'animal emblématiques des Galapagos.
Un peu moins commun sur les sentiers, le fou masqué...
La grande frégate , spectaculaire avec son appendice rouge chez les mâles qui sert parait il à rouler les mécaniques devant les dames
L'albatros des Galapagos qui ne se reproduit que sur une seule de iles de l'archipel, l'Espanola, ou l'on peut assister à son étonnante parade nuptiale
Le pélican brun, lui, est très commun aux 4 coins de l'archipel ...
Le manchot des Galapagos, lui, est endémique. De toutes les espèces de manchots, il est celui qui vit le plus au Nord ! Etant au départ plutôt adapté au froid, et installé là à cause d'un courant froid venu de l'Antarctique, , le courant de Humboldt, il vit dans l'eau pendant les chaudes heures diurnes et ne vient sur terre que le soir.
Son pire ennemi est le phénomène El Nino qui lorsqu'il survient est responsable d'un réchauffement des eaux dans cette région du monde et d'une raréfaction en nourriture (algues et donc.. poissons) : les manchots... meurent de faim !
Si même les crabes sont photogéniques, il faut en venir à ceux qui font la réputation de l'archipel : les iguanes endémiques des Galapagos.
Comme les autres espèces, l'observation ne demande pas de gros efforts .. Les iguanes marins sont des centaines sur les rochers ou ils se reposent , maladroits et disgracieux entre deux plongées ou, cette fois dans leur élément, ces herbivores sont des nageurs gracieux...
Look assez "venu du fond âges" par exception géographique.. Leur couleur, leur taille et leur morphotype varie selon les iles ou ils vivent, alimentant encore la théorie que vous savez...
L'autre espèce tout aussi facile à observer sur le bord des sentiers balisés, l'iguane terrestre autrefois en très grand nombre que Darwin avait spécifé dans ces notes avoir "un air stupide" ;-) Je l'ai trouvé pour ma part assez fascinant et il est longtemps resté en photo encadré sur un mur à Nîmes..
Autrefois en très grand nombre il en reste 5 à 10000 ayant souffert des activités humaines et de l'introduction de prédateurs dont son habitat était dépourvu : vu sa bonhomie et son indifférence aux êtes humains ...c'est effectivement une proie facile !
Voilà... Extraordinaire voyage ... dont je me demande en voyant cette photo si nous n'avons pas une certaine responsabilité dans le choix de vie de notre fille, devenue depuis ... (l'auriez vous devinez ?) naturaliste !
Les enfants en voyage.... Une famille aux 4 coins du monde.... En 2002, une page s'est tournée comme je l'ai dit plus haut... et les enfants ensuite se se sont envolé pour leurs voyages à eux....
Alors je termine en paraphrasant des québecois célèbres dans la famille pour le redire à nos enfants : "Même si on sait bien que tout' dure rien qu'un temps.. On a aimé ça que vous soyez pour un moment, nos étoiles filantes..." Mais, bon... ils le savent bien...
Allez, Nou ar Trouv tres vite pour une autre balade sud-américaine en 2002 (une fois la-bas , on a profité..)