Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
Comme promis, je viens partager avec vous nos retrouvailles avec les grands parcs animaliers d'Afrique du Sud, 7 ans après les articles précédents..
Pour fêter notre entrée dans ce nouvel état de retraités (et pour oublier les zones d'ombre de ce nouvel état...) Marianne avait coché depuis des années la case : "retourner faire nos adieux a la faune africaine"
Faune africaine qui nous fascine depuis si longtemps, après notre premier voyage en Afrique, il y a (mon dieu...) 23 ans !
Notre parcours s'est inscrit très largement dans les traces de notre voyage précédent, simplement , cette fois, s'inspirant du grand précepte de la retraite : "prendre le temps" , nous avons décidé de ne pas courir et de faire a notre rythme cette boucle de 1800 kms, non pas en 8 mais en 15 jours...
Après l'atterrissage à Durban, nous avons donc adopté la même philosophie qu'en 2015 en fuyant les grandes villes et leur impressionnante et douloureuse cohabitation de deux mondes, avec les immenses townships misérables d'un côté et les cités blanches forteresses avec leur murs grillagés, et leurs miradors de l'autre côté...
En route donc pour le Kwazulu Natal, la province au sud-est, berceau du peuple zoulou et son ambiance plus paisible de bourgades éparpillées sur les collines où la fracture des séquelles de l'Apartheid n'agresse pas de façon violente le voyageur et où cohabite l'habitat traditionnel en rondavelles et les petites maisonnettes en briques
Disposant de 2 semaines, nous avons pris le temps en fin de parcours, pour visiter quelques sites dans la région du Transvaal avant de rejoindre l'aéroport de Johannesbourg, comme sur la photo le spectaculaire Blyde River Canyon..
Seulement voilà... le Transvaal ce n'est pas le berceau du peuple zoulou, c'est le coeur du pays des Afrikaners, les panneaux ne sont pas en anglais mais en afrikaans et on y retrouve, bien palpable la fracture qui meurtri toujours ce pays en passant en quelques kms d'une bourgade colorée, bruyante et désordonnées sur les trottoirs de laquelle se bousculent tous les petits métiers , à une petite ville aux maisons bien rangés avec leurs petits jardins à l'ambiance américaine...
Dans l'une tout le monde est noir.. Pas dans l'autre... Chacun son monde...
Sans parler de l'homme à tout faire noir du petit resto de bord de route, traité comme un chien par les propriétaires afrikaners... On voit bien que l'Apartheid, au Transvaal.. il est toujours là... Même en évitant de s'attarder dans les villes... impossible de faire l'impasse sur cette blessure quand on voyage en Afrique du Sud.
Alors, on se consacre à ce pourquoi on est venu, et à une de nos plus grandes émotions de voyageurs..
La porte d'entrée d'un parc, comme ici celui de Hluhluwe -Imfolozi , prendre son ticket, lire les consignes de sécurité et ouvrir son coffre pour la recherche des armes à feu que bien des gens ont dans leur voiture dans ce pays ...
Avant de franchir la porte qu'il faudra prendre garde de repasser avant qu'elle ne ferme à la nuit
Et partir le coeur battant à l'aventure sur les pistes, sous la lumière si particulière de l'Afrique australe, dans l'attente de merveilleuses rencontres
L'oeil aux aguets, rivés derrière ses jumelles , on redevient pour un temps des gosses émerveillés par le spectacle de la nature .... qui trouve dans ces parcs les derniers remparts contre la disparition des espèces animales africaines
Et pour les animaux plus compliqués à voir tous seuls depuis sa voiture .. il reste l'ambiance magique des game drive matinaux, après un lever brumeux en pleine nuit, pour partir dans une aube frisquette assister au réveil de la nature....
Et la magie commence... comme sur les quelques images qui suivent.
La magie, je vous dis....
Moments hors du temps , comme ce coucher de soleil sur le bush.... partagé avec des compagnons de voyage d'un soir dont les yeux brillaient comme les nôtres... et qui resteront toujours au creux de nous pour les retrouver quand il fera gris...