Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
"Il est des filles à Grenade,
Il en est à Séville aussi...
qui, pour une sérénade,
A l'amour demandent merci. "
Victor Hugo
1985 : année du CDI comme je l'ai déjà dit...
Ma sérénade quelques années plus tôt ayant reçu un bon accueil (!) tout ça nous a emmené en aout 85 passer un moment en compagnie de l'adjoint au maire du 8° à Lyon, suivi d'une soirée pluvieuse, mais chaleureuse quelque part dans le Beaujolais..
Et quelques semaines plus tard, notre fière 205 nous emmenait courageusement vers la romantique , mais lointaine Andalousie (oui...ça fait de la route !)
L'aride et fière Andalousie avec ses oliviers à perte de vue...
L'Espagne, en y repensant, c'était un passage obligé... car dans l'histoire de Marianne, l'Espagne, c'est important..
Et moi, il ne se passera ensuite guère de moments sans que je regrette l'allemand deuxième langue, (dites les parents, l'allemand ça me dit rien.. si, si, tu verras, tu seras dans de meilleures classes ..) décision qui m'a privé d'espagnol, alors que la culture et l'ambiance espagnole me tiendront depuis ce voyage, sous le charme... notamment pendant toutes les années futures à Nîmes, sa féria et ses bodegas...
Grenade...sans doutes pas la plus belle vile du trio... mais le siège d'un joyau dont la réputation n'est pas usurpée... le palais de l'Alhambra et son ambiance apaisante et contemplative, loin de la grandoliquence des édifices religieux catholiques, la spiritualité évoquée dans une architecture subtile et toute en finesse..
Les sourates du Coran offriront un décor inattendu à la pourtant très matérialiste Marianne... un instant rêveuse devant tant de paix et de sérénité.. moment fugace laissant le photographe..sous le charme...
Séville, ensuite....et le jardin des orangers..
Majestueuse et aristocratique par endroits, ailleurs riche du dédale des ruelles minuscules du quartier juif ou des restos populaires au bord du Guadalquivir..
Et enfin Cordoue, la plus méditerranéenne, celle à qui j'ai trouvé le charme le plus dépaysant avec les balades sans fin dans ses ruelles aux patios colorées de céramique, les célèbre Azulejos..
Sur la photo une des portes de la Mesquita, la mosquée .. monumentale et baroque...
Et dans les campagnes, les fières et aristocratiques haciendas aux jardins fleuris aux pieds de montagnes arides et sèches...
Campagnes andalouses siège d'élevages mythiques de taureaux de combats, culture à laquelle nous étions à mille lieux de nous intéresser, à l'époque.. jusqu'à ce que les années nîmoises nous fassent toucher du doigt ce coeur de l'âme espagnole qu'est la corrida.. et à quel point un aficionado rêve d'un voyage vers ces lieux mythiques de la tauromachie..les Arènes de Séville..et les élevages andalous..
Telle est l'Andalousie, ici au pied de la Sierra Navada,
Beau voyage vers un ailleurs à la fois si lointain et si proche aux confins de l'influence arabe et de l'Europe judéo-chrétienne dans une Espagne qui se remettait à peine des noires années du franquisme (on était à la fin de la Movida en 1985).
Un pays à l'époque en renaissance plein de rêves d'avenir et d'une jeunesse avide de liberté et d'ouverture au monde..Ambiance bien différente des années difficiles que l'Espagne traverse actuellement, comme toute l'Europe en route vers une inexorable remise en cause..
Allez, Nou ar Trouv, et n'hésitez pas à rendre visite au sud de l'Espagne..c'est un endroit à part..