Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
Depuis 2014, notre chemin n'avait plus croisé la grande île.... mais elle était là, tapie dans nos souvenirs .. et nous savions que nous n'en avions pas fini avec Madagascar.
Après le Nord en 2013 et l'Est en 2014, nous avons le projet de ne pas quitter l'Océan Indien (un jour, il faudra bien...mais ce jour est encore lointain...) sans un périple dans l'Ouest malgache... mais c'est un voyage d'au moins 3 semaines. Alors, une petite semaine de vacances au mois de mai nous a fait choisir une autre option... en attendant ce grand périple dans les années qui viennent...
Les grandes manoeuvres des compagnies aériennes desservant l'Océan Indien ont vu se réaliser un rapprochement entre Air Austral, la compagnie locale qui souffre de l'arrivée du low cost sur les long courriers Paris / Réunion... et Air Madagascar !
La compagnie fait ainsi le pari de la desserte régionale "océan Indien" pour compenser le départ des clients de la ligne Paris Réunion vers le low cost ... et ça ouvre des possibilités nouvelles comme le tout récent vol direct Saint Denis / Fort Dauphin sans passer par la capitale Tananarive, avec les correspondances aux horaires, disons... "souples" ... de la compagnie malgache.
En à peine deux heures de vol, on se retrouve dans l'extrême sud malgache, région habituellement loin de tout et enclavée par des jours de pistes épiques ou par des vos intérieurs irréguliers...
L'arrivée se fait dans un minuscule aéroport tel que nous les affectionnons, baptisé tout récemment "international" depuis l'ouverture de la ligne d'Air Austral, avec aux arrivées l'installation à l'improviste d'une guitoune de délivrance des visas et d'une douane dans une ambiance bon enfant.. Le contrôle des bagages pour le départ au retour étant... manuel, valise par valise... ce qui permet de connaitre les choix vestimentaires et de souvenirs de ses compagnons de vol...
Je n'ai trouvé qu'une carte de la splendide baie de Fort Dauphin (Tolagnaro en malgache...) avec mauvaise définition, pour montrer l'emplacement de cette très ancienne garnison française du bout du monde installée au 17° siècle dans une ambiance tendue avec le peuple local, les Antanosy, après que la tentative précédente des portugais se soit mal terminée...
C'est une petite bourgade de quelques milliers d'habitants (allez... 40 000 avec tous les environs..) nichée sur une presque ile entourée de deux baies splendides.
L'article commence donc par l'indéniable aspect "carte postale" de Fort dauphin avec la baie du coté nord avec à l'arrière plan le pic Saint Louis
et la baie du côté sud depuis un hotel à l'emplacement... flatteur.. ou nous avons séjourné, base de nos visites de la ville et de la région.
Comme vous le voyez, Tolagnaro , ce n'est bien qu'une petite bourgade plutôt qu'une ville avec immédiatement l'ambiance rurale, lors de la visite du marché, que vous aviez trouvé dans les chroniques des voyages précédents.
Les scènes de vie sont bien celles de nos souvenirs, mais l'ambiance affairée d'échanges et de petits commerces , si elle replonge immédiatement dans un niveau de vie aux antipodes du nôtre, ne fait pas ressentir la pression douloureuse et visible de la misère de la capitale qui nous avait tant marqués..
Se côtoient de petites échoppes structurées et en "dur"..
ou bien de petits business improvisés pour gagner quelques ariarys avec les moyens du bord... (déja pas mal d'avoir un vélo à Madagascar..)
Le bistrot du coin se donne des allures de paradis (il ne faut pas avoir peur des mots pour faire vivre son affaire...)
L'ambiance était particulière car on était à la veille des élections législatives.. et les effigies des candidats (et candidates, vous le voyez) étaient partout sur les murs et les tee-shirts qu'on distribue lors des meetings électoraux.
En effet, comme chez nous, après la présidentielle, il faut des législatives... pour mettre en place un parlement ..
A savoir que l'élection présidentielle récente a vu le retour ( on prend le mêmes et on recommence...) d'Andry Rajoelina, le président de la transition qui avait figé précédemment Madagascar dans l'immobilisme et qui a trouvé le moyen de se faire réélire.. par une campagne tapageuse et hors de prix pour un pays si pauvre.
Ces grandes baies de part et d'autre de la ville offrent des kms de plages désertes ou les rouleaux parait-il commencent à faire parler d'eux dans le milieu des surfeurs.... La future activité touristique de la ville ?
Les environs offrent de magnifiques balades à ambiance maritime, comme celle qui mène à Ambinanibe, petit village de pêcheur à l'enbouchure du lac du même nom dans l'ambiance contemplative d'une lumière de fin d'après-midi...
Scènes de pêches semblant immuables...
Ambiance bout du monde de l'extrême sud malgache qui laisse rêveur.... Après, vers le sud... il n' y a plus que l'océan.... avant le continent blanc..
Et pour finir, en ces temps de coupe du monde féminine... A Mada aussi, ... les filles jouent au foot !
Allez, Veloma ! Le prochain article vous emmènera retrouver les lémuriens ...