Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...
Un petit souci de sante pas grave mais responsable des 3 premiers jours d'arret de travail depuis... je ne sais plus.... 15 ans ? Et je redécouvre : qu'est- ce qu'on s'emm... pendant un arret de travail !
Alors, je reviens vers vous pour un autre voyage dans le temps ... en 2001... et même si je dis toujours que ça n'a pas de sens de classer les voyages , que chacun est un monde en soi et ne peut être comparé à aucun autre, etc....etc...
Je dois bien reconnaitre.... 2001... Ca reste un sommet de la vie de la famille.
Quelques années apres avoir été scotché un soir devant Ushuaia sans pouvoir m'enlever ensuite ces images de la tête, j'ai convaincu la famille un peu hésitante... (Tu es sûr ? On n'est pas Nicolas Hulot quand même ?...) Et on est parti vivre une expérience unique, extraordinaire...
On est parti dans le delta de l'Okavango...
Comment ? C'est ou le delta de l'Okavango ?
Et bien, c'est au nord du Botswana, en Afrique australe, dans une région ou on propose le plus souvent aux touristes (allez, disons le.. aux touristes fortunés... c'est pas donné...) de combiner cette experience avec le parc de la rivière Chobe à l'Est pour finir aux chutes Victoria dans le Zimbabwe tout proche..
L'Okavango est un fleuve très spécial qui débarque au Botswana en provenance de l'Angola au Nord pour se jeter ... nulle part ... en se perdant dans les terres... en un vaste delta en plein milieu de l'Afrique australe. Il en résulte une immense réserve naturelle.. car en Afrique... l'eau c'est la vie !
Et dans l'aride Afrique australe (le désert du Kalahari n'est pas loin ) le delta est une oasis de vie, de lumière, et de paix.... dont les images restent définitivement ancrées au fond de vous : tant d'années plus tard... j'en suis encore troublé en les revoyant...
Le delta, ce sont d'immenses étendues d'eau immobiles sur lesquelles on glisse en silence à bord des pirogues restées dans nos mémoires, les mokoros, mûes par un savant mouvement de pagaie silencieux, les roseaux s'écartants doucement devant vous, dans une lumière dont l'Afrique australe a le secret....
Assis a l'avant de la pirogue et glissant sur une eau limpide on se surprend à mettre une image sur le mot sérénité ....
Jusqu'a ce qu'au bout du voyage apparaisse au loin un ilot de terre, perdu au milieu de ces étendues d'eau... Lieu de campements mémorables restés dans nos mémoires avec les feux de bois sous les étoiles, les bruits nocturnes de la vie africaine et les traces des animaux sauvages passés entre les tentes qu'on découvre au petit matin..
Dans la saison humide, le fleuve envahit les terres avoisinantes pendant des mois dans des ambiances... de début des temps et apporte avec lui une faune d'une richesse saisissante attirée par l'eau dont dépends sa survie....
Et donc, les visiteurs peuvent partir à la rencontre des animaux ayant peuplés les rêves de leur enfance... En pirogue... en 4X4... ou a pied, ce qui reste l'experience ultime d'un voyage en Afrique...
L'animal emblématique du delta de l'Okavango est une antilope qui ne vit que là, le cobe de Lewche. Ils vivent en troupeaux, jamais éloigné d'un point d'eau ou, bons nageurs, ils se réfugient en cas d'attaque et dessinent un tableau paisible dans la lumière de fin de journée
Surpris par les visiteurs ou dans la crainte d' un prédateur, ils se mettent parfois a courir, semblant marcher sur l'eau....
Les autres antilopes plus communes ne manquent pas et le gracile impala ets toujours au rendez-vous n'importe ou dans ces régions.
Ou bien l'élégant mais stressé koudou avec ses rayures blanches
La faune africaine défile sous les yeux des touristes fascinés.
Les girafes, d'une élégance jamais mise en défaut
L'hippopotame paraissant immobile dans son bain...
Ou bien baillant à s'en décrocher la machoire...
Et un instant d'éternité, en compagnie d'une famille de lions, parfois repérés à seulement quelques dizaines de mètres d'un campement ce qui laisse rêveur, le soir au campement, en regardant la brousse autour...
Je revois encore la première lionne passant, nonchalante, à 3 ou 4 mètres du 4x4 ouvert à tous les vents, en me demandant quand même un bref instant si je n'avais pas emmené mes enfants dans une zone un peu ... orange ...
Et puis on fait le choix de faire confiance au guide qui explique que la lionne voit la voiture comme un tout sans individualiser les occupants assis et que cela ne lui fait ni chaud ni froid (à condition de ne pas se lever...)
Je dois dire que les enfants étaient cools : si le guide le dit, c'est bon... Alors, j'ai fait comme eux....
Et on a pu apprécier ensuite sans arrière-pensée les les scènes de vie qui nous étaient offertes...
Plus loin à l'Est, en bateau sur la rivière Chobé... la famille a pu se laisser aller des heures durant à sa passion pour les éléphants... Leurs silhouettes majestueuses...
Et leur vie sociale fascinante ....
La gent ailée réserve , elle aussi, en Afrique de bien belles images. Un aigle pêcheur hiératique, aux aguets...
Ou un martin pêcheur, fin et racé, perché sur sa brindille...
Poursuivant la route... et parvenant à la frontière du Botswana et du Zimbabwe, l'occasion est offerte d'aller à la rencontre d'un village et de son école dont nous nous rappelons tous la toute petite institutrice courage, animant son école avec les moyens du bord, du haut de son mètre 50 et de son énergie sans failles , avec son péché mignon : le foot auquel elle aimait jouer avec les gosses !
(Enfin , jouer au foot quand il y avait un ballon, ce qui donnait aux visiteurs leur idée de cadeau souvenir pour l'école du bout du monde, en rentrant ..)
Et le voyage s'est terminé à Vic Falls : spectaculaires, incroyables, immenses, majestueuses...
Les qualificatifs sont trop petits (comme est trop petit l'objectif du Minolta) et une promenade aux chutes Victoria laisse bouche bée face au spectacle grandiose de la nature.
C'était une joie profonde d'avoir emmené les deux ados au pays des merveilles... pour qu'ils se pénètrent, je crois, de la beauté du monde.... Comme une leçon anti-pessimisme à garder quand le dit-monde (et les hommes qui s'y agitent) se révèle par trop déprimant...
J'espère que c'est resté en eux ... le monde est parfois bien décourageant.. mais quand même... les chutes Victoria existent...