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Après unanatahiti, voici omalareunion : les nouvelles aventures des quinquas sous les tropiques...

Time machine 2004 (1): à bord du transsibérien...

"Et moi  je sais, un jour, tu iras...

dans ce train qui mène à Pékin..."

Yves Simon

2004 est une année charnière, dans cette rubrique qui remonte le temps pour vous narrer des voyages anciens.. (pas trop le choix en ce moment !) 

Nos ados préférant.... des vacances entre ados... les voyages se sont poursuivis ensuite, mais à deux !

C'était un mythe dans sa famille pour Marianne.... et je m'étais promis de suivre la chanson d'Yves Simon sur les routes du monde...  Alors, on s'est  plongé dans la légende  du transsibérien.... dont on parlait depuis longtemps....

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Ce qui nous a donc amené,  un matin de juillet ensoleillé, sur la place rouge ...

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Une halte d'une journée à Moscou était  bienvenue pour prendre la mesure de ces lieux mythiques ... le Kremlin,  la cathédrale Saint Basile....

Nous y avions rendez-vous avec la fascination qu'exerce la Russie... son histoire à nulle autre pareille, l'infinie mélancolie de ses chants traditionnels.. et les mânes des héros des romans russes de notre enfance.. où tout destin ne peut être que tragique... 

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Mais notre vrai but était la gare Yaroslav à  Moscou, où  (billets réservés depuis longtemps car en été ça peut-être complet ..) nous cherchions sur les panneaux .. le train pour Pékin ! 

Ce qui est un peu plus excitant que le train pour Paris depuis Nîmes, il faut bien le dire.

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

En fait, c'est un peu plus compliqué que ça... il n' y a pas un  mais plusieurs transsibériens : le "vrai" transsibérien pour Vladivostok et celui qui s'appelle en fait le trans mongolien qui bifurque vers  la Mongolie pour arriver à Pékin...

De toutes façons,  si l'on programme des arrêts de 2 ou 3 jours en route  pour visiter .. on utilisera en fait plusieurs trains .. d'où la nécessité des réservations un peu soigneuses à l'avance si les vacances sont limitées en temps...

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Vous voyez sur la photo que, bien que notre destination finale soit Pékin,  nous sommes montés dans le Moscou -Vladivostok...  pour la première tranche du voyage jusqu' à Irkoutsk au bord du lac Baikal ....

Il y a bien sûr plusieurs classes de voyage et, en fait, plusieurs sortes de trains... selon le confort que l'on souhaite et le désir de partager une cabine  avec des voyageurs russes ou non.....

A tort ou à raison... ne parlant pas un mot de russe... notre choix s'était  porté pour un train touristique en ayant choisi le luxe d'une cabine pour deux ...

Marianne était à fond de réaliser le voyage mythique dont on parlait dans sa famille depuis son enfance...

Avant que cette excitation initiale ne glisse progressivement vers une ambiance difficile à décrire  pendant les 3 jours et demi du trajet jusqu'à Irkoutsk (sur les 6 jours de train au total pour atteindre Pekin) ..

le train devenant  un monde à part entière, le temps perdant ses repères  avec la traversée de 5 fuseaux horaires,  les passagers se retrouvant entre parenthèse entre l'Europe et l'Asie, mesurant réellement  la vraie étendue de notre planète... et jamais peut-être on ne s'était senti autant.. en voyage....

Lost in translation.....pour ceux à qui ce vieux film dit quelque chose.

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Le paysage ?

Des forêts de bouleaux et de sapins à perte de vue pendant des heures..  à peine animée de temps en temps par un village qui se laisse détailler... à la vitesse non supersonique à laquelle circule le train !

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Et d' immenses plaines semblant sans fin....

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

On guette les arrêts de 30 à 60 minutes pour descendre jeter un coup d'oeil à la place de la gare dans des villes aux noms romanesques qui parlent des tsars, de Michel Strogoff, du général Dourakine et du jeune  Raskolnikov.. (romans qu'on a bien sur emporté dans le sac à dos...)

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

La transition est insensible de l'Europe vers  des ambiances plus.. orientales...

Le train roule et vous berce... les parties de scrabble succèdent aux rapid-soups et tisanes préparées avec l'eau bouillante du samovar du wagon....  on ne sait plus exactement quelle heure il est ni même quel jour on est exactement..... les villes se succèdent lentement.....Nijni-Novgorod...Ekaterinbourg...Novossibirsk... Krasnoyarsk...

La Russie semble ne jamais devoir finir....

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Les arrêts en gare sont des moments... attendus ! où se dégourdir enfin les jambes sous l'oeil bienveillant mais attentif du chef de wagon, le provodnik (ou provodnista si c'est une dame), qui veillera à récupérer tout son monde au départ du train.

Les gens du coin  viennent attendre le train sur le quai avec des sacs de victuailles vers lesquels se précipitent les voyageurs à la recherche de fruits,  sucreries ou viande cuite ou fumée pour améliorer l'ordinaire !

Ces arrêts et la vie qu'on observe à cette occasion sont l'occasion de revisiter le mythe de la femme russe aux multiples visages....

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Les vieilles babouchkas courbées sous le  poids d'une vie de labeur qui viennent gagner quelques roubles sur le quai...

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Une plus moderne jeune maman venue attendre le papa à la descente du train car il faut bien aller chercher le travail où il est... et il peut-être loin.

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Les ouvrières sur un chantier, rappelant les héroines de l'union soviétique dans les films de propagande ou c'étaient les femmes qui portaient l'effort de guerre de l'URSS pendant que les hommes se faisaient tuer à la guerre..

Et une mannequin longiligne qu'on retrouvait à chaque arrêt venue faire un book de photos dans le décor du trans-sibérien, image (détonnante dans cette ambiance)  de femme fatale perdue en Sibérie...

Time machine 2004 (1): à bord du  transsibérien...

Jusqu'à ce que les villages changent...  que les  maisons en bois  se resserrent les unes contre les autres,  comme pour se préparer à des hivers dont on n'a pas idée.....

Et qu'on se dise... ça y est... on est en Sibérie !

Prochain étape : le lac Baikal....

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